La chenille processionnaire du pin est un des plus grands ravageurs forestiers en France. Se nourrissant d'aiguilles de pins et de cèdres, elle provoque un ralentissement de la croissance de l'arbre.
Mais elle n'est pas uniquement nuisible pour la forêt ! La chenille processionnaire possède en effet des poils urticants microscopiques très allergènes qui peuvent provoquer de violentes réactions chez l'homme, mais aussi chez les animaux domestiques (démangeaisons, troubles respiratoires, irritations des yeux...). Ces poils sont présents dans les nids d'hiver construits dans les arbres. Mais c'est en avril-mai que les risques sanitaires sont les plus importants : quand les chenilles descendent des arbres et partent en procession sur le sol, à la quête d'un secteur favorable pour s'enterrer et se transformer en papillons.
Afin de lutter contre ces nuisibles, la Ville a mis en place des "écopièges" sur de nombreux arbres communaux. Les services municipaux n’intervenant que dans les espaces publics, il est nécessaire que les habitants propriétaires d’arbres infestés, agissent, eux aussi, afin d’empêcher la prolifération.
Des chenilles processionnaires se sont installées dans votre jardin ?
La méthode la plus efficace est de récupérer le nid, puis de le détruire.
Le mieux est d'intervenir avant ou au tout début du printemps : les gros amas gris blanchâtres de soie et de débris végétaux sont facilement repérables, à la cime des arbres. Supprimez ces nids à l’aide d’un échenilloir ou un coupe-branche, par temps froid et brûlez-les sur place. Attention : pensez à bien vous protéger avec des gants et lunettes pendant toute l’intervention ! Si les nids sont inaccessibles, des entreprises spécialisées et agréées peuvent réaliser ces interventions techniques chez vous.
Placez des éco-pièges sur vos arbres : ils captureront les chenilles lors de leur descente des arbres.
De juin à fin octobre, utilisez des pièges à phéromone pour piéger les mâles.
Les gestes à adopter face aux chenilles processionnaires
- Évitez de rester à proximité des lieux où les nids sont abondants.
- Ne vous risquez pas dans les bois infestés par jour de fort vent. Les poils urticants peuvent être emportés dans l’air ambiant.
- Ne touchez pas et n’écrasez pas les chenilles, même mortes. Ceci ne ferait que favoriser la propagation des poils urticants.
- Soyez vigilant avec les jeunes enfants dans les espaces boisés : parcs, jardins, espaces naturels... Les chenilles peuvent attiser leur curiosité (risque de contact et d'ingestion).
- Tenez vos animaux en laisse et soyez très attentifs si vous vous savez dans une zone potentiellement infestée, notamment en balade, pour les chiens qui ont tendance à passer beaucoup de temps la truffe au sol.
Que faire en cas de contact ?
- En cas de contact avec la peau, rincez abondamment.
- Ne pas boire pour éviter l’ingestion de poils.
- Si votre enfant a été exposé, vous pouvez consulter votre pédiatre qui pourra vous prescrire de quoi soulager les démangeaisons.
- En cas d'apparition de symptômes autres que des démangeaisons ou des boutons ou en cas d'ingestion, consultez immédiatement un médecin.
- Pour les chiens, en cas d’inflammation au niveau de la bouche, rendez-vous au plus vite chez le vétérinaire. Rincez les zones concernées en cas de brûlure, mais surtout ne pas faire boire pour éviter l’ingestion des poils.
+ d'information sur les chenilles processionnaires, comment les reconnaître, les risques, les moyens de lutte... : consultez le site de l'observatoire des chenilles processionnaires
publié le 21/03/24